mercredi 18 juillet 2012

The Dark Knight Rises, une ère s'achève, Nolan perdure !


Attention, ce message ne comporte pas de spoiler !

Batman par Banksy !

Il y a sept ans déjà Christopher Nolan décidait de dépoussiérer ce que tant de réalisateurs avant lui avaient occis avec tant d'ardeur du célèbre personnage de Batman. On peut lui en donner des sobriquets à ce héros de l'ombre... Il restera au cinéma le personnage de Nolan.


Difficile de tirer du négatif de The Dark Knight Rises pour peu de s'attirer les foudres d'une bande de sauvageons défenseurs du héros de Gotham, il n'en reste pas moins que le dernier volet de la trilogie initiée par Christopher Nolan n'est pas exempt de tout défaut. Doit-on tacler les indices narratifs si voyants qu'on imagine facilement le dénouement? La longueur? La présence quelque peu effacée du dit Batman? 


2h44, il faut se les cogner. Mais Nolan s'y prend plutôt bien en construisant des personnages avec un véritable background. Bruce Wayne, moins Batman que jamais, traverse une phase difficile où il doit assumer la responsabilité de la mort d'Harvey Dent. Le costume est au placard, la Batmobil au garage et le justicier relayé au rang de grabataire. Là arrive Bane, le méchant du film, qui vient pour... J'en dirai pas plus pour laisser a surprise.

"Je n'ai jamais compris l'utilité de la cape de Batman? Bigre, que dois-je faire?"

Tom Hardy, excellent, appuyé par des effets sonores percutants afin d'amplifier le monstre musculeux qu'il est, n'est pas non plus à la mesure du Joker d'Heath Ledger. Peut-être moins emblématique du mal incarné, il manque ce petit quelque chose qui aurait permis de s'attacher encore plus au personnage. Pour avoir un bon méchant, il faut pouvoir l'aimer aussi. Bane manque de cet amour.

La surprise vient surtout de deux nouveaux personnages, Selina et Blake, respectivement Anne Hathaway et Joseph Gordon-Levitt. Nolan les introduit intelligemment en évitant tout cliché grossier. Il fait en réalité avec eux ce qu'il a fait avec Bruce Wayne depuis les deux premiers films: construire leur histoire avant de leur donner l'importance qu'ils méritent dans le scénario. C'est finalement là que le génie scénaristique de Nolan se révèle: Ne pas aller trop vite pour ne pas gâcher. Comme un bon plat, ses personnages sont savoureux.

Cet ultime volet de Batman, sous forme de vision négativiste d'une société en débâcle, n'est pas sans titiller le contexte sociopolitique actuel et le nihilisme vers lequel on pourrait se tourner. Croire en rien ou croire en l'anarchie pour reconstruire... 

The Dark Knight Rises montre encore une fois que Christopher Nolan ne sait pas rater ses films. On lui reprochera quelques grosses ficelles qui donnent bien en amont les pistes de la conclusion, mais on retient une mise en scène fulgurante, une maitrise de l'ellipse, une direction d'acteurs irréprochable et, pour finir, un ton et une ambiance dont il est le seul encore aujourd'hui au regard du cinéma américain contemporain, à savoir agencer avec autant d'intelligence. Ce Batman n'est pas au même niveau d'aboutissement psychologique que le second The Dark Knight (meilleur film de la trilogie), est supérieur au premier et conclue sept ans d'une révolution cinématographique. Merci Christopher Nolan!






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2 commentaires:

  1. Aaaaaaaahhhhhh ça à l'air vraiment trop biiiieeeennnnn. Je peux plus attendre

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  2. C'est vrai qu'il est sacrément talentueux le Nolan. Bon il faut absolument que je me trouve une avant-première moi même si c'est pour le voir un petit jour avant.

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